mercredi 30 décembre 2015

Au lieu de prendre des résolutions, j'agis

Ne prenez pas de résolutions pour la nouvelle année

Le mois de janvier est propice aux bonnes résolutions, et si le meilleur moyen pour tenir ses résolutions est justement de ne pas en prendre. 

Cet article est toujours d'actualités pour les autres mois de l'année. 
Les objectifs de vie, les objectifs professionnels doivent être planifiés pour l'Action. Etre à l'écoute de son intuition, et de ses élans créateurs, seront un guide fiable pour le succès. André Muller appelle l'Instinct comme étant "le gardien le plus sûr de mes intérêts". 

Dans ce chapitre de l'excellent livre de André Muller sur les résolutions et l'action, né en 1925 à Strasbourg, un prodige dans le domaine de la Presse juridique et fiscale, un chef d'entreprise charismatique et aux méthodes excellentes de réalisation des objectifs, poète et philosophe, sur les fameuses résolutions, l'auteur emploi le mot « instinct » que nous pouvons lire comme le mot « Intuition ». A son époque, il était plus dans les moeurs de parler d'Instinct que d'Intuition. 

Une bonne inspiration, écouter les messages de son intuition et Agir.


Ses techniques du succès sont incontournables.

Le meilleur moyen pour tenir ses résolutions, est de ne pas en prendre ! 

Les bonnes résolutions, la bonne volonté, c'est ce qui manque le moins. Les bonnes résolutions sont si facile à prendre : chacun de nous sait pertinemment où est son intérêt
André Muller

Au lieu de prendre des résolutions, j'agis

L'enfer on le sait, est pavé de bonnes intentions. 

Les bonnes résolutions, la bonne volonté, c'est ce qui manque le moins. Les bonnes résolutions sont si facile à prendre : chacun de nous sait pertinemment où est son intérêt. Nous disposons pour cela d'un instinct infaillible et cet instinct ne manque pas de nous prévenir lorsque nous nous trouvons sur la mauvaise voie.

Nous savons presque toujours ce qu'il faut faire (ou ce qu'il ne faut pas faire). Et le sachant, nous prenons assez facilement la bonne résolution qui s'impose. Ce qui est fâcheux, c'est que le plus souvent nous en restons là.

Il me suffit, pour m'en rendre compte, de me pencher sur mon passé. Combien d'actes, que mon instinct sait nuisibles et ce dont j'avais décidé de m'abstenir, ai-je finalement accomplis malgré tout ? Combien au contraire, d'actes qu'il eût été de mon intérêt d'accomplir que j'avais pris la bonne résolution de faire, ai-je finalement laissés à l'état de projet ?
Combien de fois, en prenant une résolution, non suivie d'effet, ne me suis-je pas donné tout simplement le change, me donnant l'illusion que quelque chose serait changé, là où la résolution couvrait tout simplement le maintien du statu quo ?

Mon instinct, inquiet, m'avait donné un ordre. En prenant une résolution, je l'ai tranquillisé. Dès lors, il s'est tu, comme une foule revendicatrice se tait parfois à la promesse de réformes. Mais, rien le faisait taire, je me suis privé d'un aiguillon qui m'incitait à me conformer à mon intérêt le plus strict. J'ai assuré de ce fait mon repos, ma petite tranquillité du moment : mais je n'ai pas, pour autant réalisé le moindre progrès. 

Il me restait à faire ce que j'avais pris la résolution de faire,  ce que j'avais promis à mon instinct de faire. Dans tous les cas où je ne l'ai pas fait, tout s'est passé comme si j'avais tricher avec mon instinct, c'est à dire le gardien le plus sûr de mes intérêts. Ce gardien, je l'ai fait taire par une promesse non suivie d'effet, je l'ai trompé. Je me suis trompé moi-même.

Ainsi, je dois me méfier des résolutions. Elles ne sont souvent que des prétextes, des promesses en l'air. On peut dire, à peine paradoxalement, qu'il n'y a pas de bonnes résolutions : non seulement les résolutions ne sont rien par elles-mêmes, elles ne signifient rien, elles n'avancent à rien, mais elles sont dangereuses parce qu'elles donnent l'illusion d'être quelque chose de tangible, d'avoir un sens, de représenter un progrès. En ce sens, elles deviennent rapidement des alibis. Qui les a prises a tendance à se trouver courageux pour les avoir prises, à trouver qu'il en a fait suffisamment en les prenant et s'estime,  dès lors, souvent dispensé de les mettre en pratique. 

… 
Un homme résolu n'est pas un homme qui prend des résolutions ; c'est un homme qui agit. Or, celui qui a pour habitude de prendre des résolutions agit finalement de moins en moins. A chaque incitation au progrès, qu'elle lui vienne d'autrui, ou de son propre instinct, il a une bonne résolution toute prête. C'est un être charmant, ouvert à toutes les suggestions : « mais oui, je ferai cela. Bien entendu, je ne fera pas ceci ! ». Mais, lui demande t'on des actes, il a tôt fait de se dérober. Pas de délai, pas d'obligation.

La résolution n'est rien,. L'acte est tout ! Il faut faire suivre la résolution de l'action. 

A la limite, et de là le titre du présent chapitre, il est préférable de ne pas prendre de résolutions, mais d'agir. 

Il vaut mieux agir un peu que de prendre beaucoup de résolution. Il vaut mieux autant que possible ne pas prendre de résolutions du tout et passer directement aux actes. Celui qui contracte l'habitude déplorable de se défaire d'un problème pressant par une bonne résolution du type : « je vais m'abstenir de ceci », « je vais faire cela », s'installe dans une conduite en porte-à-faux, dans une conduite de fuite devant l'action. Bientôt les résolutions lui deviendront prétexte ; bientôt, dans son esprit, avoir pris une résolution signifiera avoir agi. Il vivra de résolutions ! Il s'estimera fort des résolutions prises. Il se croira l'égal de ceux qui ont mis ces résolutions en pratique.

Je remplacera dorénavant, autant que possible, les résolutions par les actes. Les chapitres antérieurs m'ont appris à savoir ce que je veux, à établir mon plan à long terme. A l'intérieur du cadre ainsi tracé, qui ne constitue pas un tissu de bonnes résolutions, mais un programme d'action, je ne me permettrait plus que des actes.

L'homme volontaire n'est pas un homme qui veut, mais un homme qui agit. L'homme résolu n'est pas un homme qui prends des résolutions, mais un homme qui agit. La volonté, la résolution n'ont de sens que par l'action. Il ne faut pas penser : volonté, résolution. Il faut penser : action. Il faut agir.

En résumé, autant que  possible, je ne prends pas la résolution de faire ceci ou cela ; je le fais séance tenante – je commence à le faire immédiatement – dès que l'idée d'avoir à le faire s'empare de mon esprit. 

De même je ne prends pas la résolution de m'abstenir de ceci ou de cela. Je m'en abstiens immédiatement où, du moins, je passe progressivement à l'abstention, en fait chaque jour un progrès par rapport à la veille. Ainsi, je ne dis pas : « je vais me mettre au travail. » Je me mets au travail. Je ne dis pas : « je serais toujours à jour dans mon travail. » Je liquide ce jour même tout mon travail de la journée. Je liquide le lendemain tout le travail du lendemain. Et, le premier jour disponible (dimanche s'il le faut), je procède à une liquidation générale du travail antérieurement accumulé. 

Je ne dis pas : « je prendrais des décisions rapides. » Je fais montre immédiatement de cette rapidité à propos de toutes les décisions qui se présentent. 

Je ne dis pas : « Je ne devrais pas voir telle personne. Sa fréquentation m'est néfaste. » Je prends immédiatement mes distances. 

Je ne dis pas : « Je vais me déshabituer de fumer... » Car je sais qu'il est trop facile de prendre une résolution, dans ce domaine comme dans les autres. On connait la formule : « cessez de fumer ? C'est très facile. Je l'ai fait au moins cent fois. » Ici, comme ailleurs, ce n'est pas le bonne résolution qui va me faire progresser d'un seul pas. Bien au contraire ! Elle me permet d'allumer sans grand remord ma prochaine cigarette, puisque je sais maintenant que c'est l'une des dernières et que  demain, à moins que ce ne soit après-demain, « je vais cesser de fumer ». 

Et bien non je ne la prends pas, cette résolution. Je fais du futur un présent : je m'abstiens de l'allumer, cette prochaine cigarette. Je fais plus. Pour me coincer, je passer d'une simple abstention à un acte positif, ce qui est beaucoup plus efficace (il faut toujours, lorsque cela est possible, transformer une abstention pure et simple en une action qui rend cette abstention obligatoire.)

Dans ce cas des cigarettes, je passe à l'action en me saisissant des cigarettes qui me restent et en les jetant immédiatement. Ainsi aurai-je marqué ma décision de ne plus fumer. Je ne me serais pas borné à une résolution. J'aurais réellement fait quelque chose.

De même, d'une manière générale, pour tout travail important, je ne dis pas : « je le ferais. » Je commence à le faire.

Exécution, encore et toujours. L'exécution avant tout.

Le plan et l'exécution peuvent coïncider. Le plan peut être élaboré en cours d'exécution. Il sera souvent conçu plus facilement étant porté par un commencement d'exécution : le commencement d'exécution fait toute la différence entre l'idée et la réalité, entre la résolution et l'action. 
















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mardi 22 décembre 2015

Les 7 niveaux dans la création artistique et façon de vivre des personnes

Les 7 niveaux dans la création artistique et façon de vivre des personnes


Maître en Tarot de Marseille, artiste, thérapeute, poète, mystique
Alejandro Jodorowsky

Alejandro Jodorowsky, né en 1926 au Chili de parents russes, artiste multiformes, écrivain, réalisateur, poète, thérapeute, maitre en tarot, mystique, internationalement reconnu, collaborant avec de grands dessinateurs comme Moebius, a décrit 7 niveaux dans la création artistique, du personnel à l'impersonnel, lors d'un Cabaret Mystique à Paris le 24 janvier 1990, transcris par Leila dans le numéro 100 de Cabaret mystique.

Voici en résumé l'essentiel de ces 7 niveaux dans la création artistique

Le premier niveau est la persistance.


La persistance est ne pas changer, répéter les mêmes erreurs, les mêmes schémas de vie, pas de nouveauté. 


Cela donne des artistes alcooliques, comme ces écrivains américains alcooliques qui buvaient car d'autres le faisaient en écrivant. C'est aussi Samuel Beckett qui attend Godo qui n'arrive jamais, pas de changement. 

Cela donne des dessins, des textes, de la musique où habitent l'angoisse. L'artiste répète le même style de peinture toute sa vie. Dans la littérature mondiale, il y a beaucoup d'histoires qui sont à ce niveau de répétition constante. Une vie abimée.

La personne s'incruste dans ses activités, son travail, ses amis, sa maison, elle est comme une tortue, c'est la routine. Elle se met dans une boite de conserve. La majorité des personnes au pouvoir sont dans la persistance. La persistance c'est entretenir des croyances fausses et limitantes, c'est croire en la fatalité.

Comme disait Gurjieff Philosophe russe, tout m'arrive. « Tout est en train d'arriver au héros de cette création artistique mais, fondamentalement, l'être essentiel ne change pas. Il n'y a pas de changement. »
La personne est fermée aux enseignants spirituels, elle les hait et spirituellement « elle pue ». ils défendent leurs persistances et ils sont en compétition avec les autres, tout de suite jaloux, ou en colère.
En psychologie, c'est Freud.

Le deuxième niveau est Métamorphosis


Métamorphosis c'est le changement, la transformation, l'acceptation.


La personne s'isole de la société de la persistance, et fait son travail intérieur, accepte sa douleur et se transforme. J'arrête la répétition, « Je stoppe le monde » comme a dit Castaneda, j'arrête mes activités et j'entre profondément en moi dans la chenille, dans le présent, l'éternité, la Totalité. « oui, arrêter ! Comprenez vous cela ? Il faut arrêter une forme de vie pour entrer dans la chenille », mourir puis se métamorphoser en papillon, en ce nouvel être, trouver son âme.

En psychologie, Jung s'est beaucoup intéressé au processus de transformation. Dans ce niveau, les rêves et les cauchemars sont interprétés.
L'artiste se vit comme un héros qui a réussi à se transformer, il a besoin d'être admiré, il est narcissique.

Le troisième niveau est la Transmutation.


La personne va aider les autres à sortir de la persistance, à se métamorphoser et révéler le meilleur, « je te transforme ».


« Je peux te dire : « Arrête ! Stoppe et Mets-toi dans ta chenille et change ! Crée, fais sortir le meilleur de toi-même ! »
Je vais me poser des questions essentielles, qu'est ce que je nourris ? Économiquement, créativement, spirituellement, intellectuellement ?

Les rêves à ce niveau sont lucides, je dirige mes rêves. Je fais des rêves de conscience.
L'artiste devient un mage, son œuvre est donnée pour devenir soi-même, elle participe au changement et à l'évolution du monde, de la société et des autres, non pas tout changer mais commencer à changer. « Déjà, il ne pense pas seulement à être un grand artiste, pas seulement à être un être humain beau ou belle, il pense à ce qu'il va faire avec les autres et où va cette action pour que l'autre change. »

Intérieurement, il y a une dignité, une vigilance afin de nous pas retourner à la persistance.
On revient à notre transmutation tout le temps, avec amour et patience, sans haine et sans violence et on affirme : « ça, vous devez le changer. Vous devez entrer dans le stop. Vous devez commencer à entrer dans vous-mêmes. Vous devez arriver au meilleur de vous-mêmes. Pas d'excuses ! »

Le quatrième niveau est l'Adoration


Adoration du Divin, de la Nature, les végétaux, les pierres, les animaux, les galaxies ; la reconnaissance du Divin est réalisé. 


Rares sont les artistes à ce niveaux là. C'est la construction des temples et des cathédrales, la poésie universelle, l'artiste devient un mage, un magicien.
Je ne suis pas un égo, mais je suis un produit divin, je suis un être universel. Je suis en adoration de ce que je suis. Je communique avec la Vie, avec la Lumière, avec mes organes, ma présence, mon vide ; je me reconnais comme un temple, le « Je suis ».

Je fais un temple du Monde, je suis en adoration. « chaque être humain est un temple. Chaque être humain est une cathédrale. Chaque nation est quelque chose de sacrée. »
Je suis en adoration pour la vie qui est la mienne. La cérémonie du thé est faite à ce niveau-là.

J'affirme fièrement le bien dans ma vie, le bien en moi, je n'ai pas à m'excuser d'être ce que je suis.
A ce niveau, je fais des collaborations avec une autre personne du même niveau, la compétition s'arrête, je participe à des cercles, des rondes, je collabore.

Chacun est différent, un cœur magnifique et une « magnifique collectivité en extase ».

Le cinquième niveau s'appelle Le Retour.


Une fois arrivé à l'Adoration, on revient dans un art plus modeste et on retourne à la vie quotidienne de façon ordinaire, de manière joyeuse. 


Alors que ce sont les mêmes actions que les persistants, le quotidien n'est plus le même. Le Zen, disait Joshua, c'est le quotidien.
Mon état est dans une joie perpétuelle, et tous ce qui fait les valeurs humaines, grandes ou petites , sont des joyaux.
C'est le Paradis, tout en sachant que Nirvana et Samsara sont la même chose, comme l'Enfer et le paradis. Dans ce niveau là, l'enfer n'existe pas. Je reviendrais plus loin sur ces notions de Nirvana et Samsara.
Dieu est là, il est partout.

Je communique avec la Totalité, je vis ma vie « au milieu de la totalité et je suis pareil : je suis un homme ordinaire. Comme tout le monde. Je n'ai pas besoin de mettre des distinctions, des bagues, des médailles, des diplômes, des insignes, des mots savants... Simple ! »
On se cache plus pour faire les choses, on vit non plus dans l'obscurité mais dans la lumière, dans la vérité.

Le sixième niveau est Tout est Beau.


« Lorsque l'on va dans la vie en état de retour, tout ce qui se passe dans la vie est peut être pour le bien. Chaque chose qui t'arrive est pour le bien. Il faut savoir en tirer parti. »


Le septième niveau est l'Art Sacré.


C'est un état de médiumnité où la nature, la divinité, le grand plan de l'univers parle à travers l'artiste. Ce n'est pas son inconscient qui s'exprime mais son supraconscient.


Très peu d'artistes, arrivent à ce degré. Grâce à l'imaginaire, je voie la vie d'une autre manière, je peux manifester des conversations avec Dieu. Par l'imagination, la terre parle à travers moi, le micro, les cartes. Je peux imaginer redevenir un enfant, que l'Univers parle à travers moi. « J'imagine que Dieu parle à travers moi. Alors, je me donne au plus haut de ma conception et je laisse parler le plus haut de mon imaginaire à travers moi avec des mots humains. »


Bouddha, Mahomet, le Christ, les apôtres, Saint Jean les grands inspirés, les constructeurs de cathédrales, les grands artistes marquent ce niveau de l'Art Sacré, où religion, spiritualité et art se rejoignent.


Tarot de Marseille, connaissance de soi
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